Le végétarisme est il un humanisme? La position du judaïsme.

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Le végétarisme n’est pas un thème fortement débattu dans le Judaisme.
Pourtant, Israel est dans les premiers rangs des pays « VEGANS ».
Ceci amène à se poser la question de la place de ce mode de vie alimentaire dans le Judaisme.

A priori le respect de la Cacherout peut parfaitement s’accorder avec un régime végétarien puisque celui ne comporte ni viandes, ni éventuellement de produits laitiers issus d’animaux. Le végétarisme peut donc être de facto une forme de Cacherout.

Cette équation serait très simple si le Judaisme n’accordait pas autant d’importance aux actions qu’aux intentions les ayant motivées.
La notion de mérite bien que secondaire a tout de même son importance. On peut juste souligner qu’un végétarien serait moins méritant qu’un consommateur de viande qui a plus d’efforts à faire pour se conformer aux lois alimentaires juives. Mais ce n’est pas le plus important.

Quelles sont les motivations des végétariens?
Certains deviennent végétariens par goût ou par souci de santé. La Torah ne condamnant pas le goût des pratiquants et préconisant aux juifs de préserver leur santé, ces motivations sont louables.
En revanche le problème se pose au sujet des végétariens qui optent pour ce régime, soucieux de ne pas infliger de souffrances aux animaux, les considérant même comme les égaux des hommes dans l’échelle de l’humanité.
La Torah ne peut accepter que certains placent les animaux au même niveau que les hommes.
En revanche il existe dans la Torah plusieurs lois protectrices des animaux s’agissant à la fois de l’élevage et de l’abattage rituel.
Dans la continuité de ce respect des animaux, la Torah considère même que manger est un acte les sacralisant, à condition qu’il soit réalisé strictement selon les lois de la Cacherout.

Au dela du Judaisme, nous pouvons nous interroger sur la psychologie des végétariens.
Défendre la cause animale est noble à condition que cet humanisme s’exprime également dans d’autres domaines. Le végétarisme n’est il pas parfois un humanisme sélectif?
Nous pouvons pousser plus loin ce raisonnement. Les nazis bien que n’étant pas forcément végétariens ont pris de nombreuses mesures pour améliorer la condition animale alors qu’ils commettaient dans le même temps des atrocités sur d’autres hommes.
Un exemple plus récent et heureusement moins dramatique, en France avec Brigitte Bardot. Cette personnalité qui défendait inconditionnellement les animaux a tenu des propos scandaleusement racistes sur les immigrés.

Alors le dévouement à la cause animale n’apparaitrait il pas quand disparait la croyance en l’homme?
L’amour des animaux ne prendrait il pas relais sur celui des hommes quand celui-ci se transforme en haine?
Les 2 faces d’une même pièce?

Admettons que le Judaisme a de nouveau une position équilibrée.
Ne niant pas la supériorité physique, intellectuelle et spirituelle des hommes sur les animaux tout en s’efforçant de les préserver le plus humainement possible.
Une affirmation de sa supériorité dans le respect de l’éthique juive préférable à une exacerbation de sentiments compassionnels masquant une haine de ses semblables et par extension de soi même.
On retrouve ce mécanisme dans la défense acharnée de certaines populations considérées comme faibles et opprimées. Ceci en dit long sur la considération réelle de ces malheureux par leurs défenseurs qui portent l’habit trouble de l’humanisme.
Nous tous, ne pouvant pas être insensibles à la souffrance animale, consolons nous en constatant que les animaux sont au moins épargnés de notre cynisme et de nos tortures psychologiques.

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