Les Juifs pendant la guerre de Sécession : la question morale de l’esclavage

A l’image des américains, les Juifs étaient divisés sur la question de l’esclavage. Les Juifs du Sud soutenaient la Confédération tandis que les Juifs du Nord étaient favorables à l’Union.

 

Ernestine Rose, militante pour le droit des femmes et David Einhorn, rabbin réformiste, ont pris position contre l’esclavage, au nom de la liberté de conscience et de l’émancipation. Émancipation d’une servitude dont les Juifs ont été victimes pendant des milliers d’années.

 

A l’opposé, le rabbin Morris Raphall de la Congrégation de New York B’nai Jeshurun considérait que l’esclavage n’était pas un péché car les biens des esclaves étaient placés « sous la protection des dix commandements ». Cette prise de position lui attira les bonnes grâces des Sudistes. Le rabbin Einhorn s’est vivement opposé à la position de son coreligionnaire, arguant que la seule question qui devait se poser était : « L’esclavage est-il moral ou non ? »

Finalement beaucoup de Juifs ont combattu dans les deux camps. 8 400 se sont engagés au coté des Unionistes alors que 10 000 ont rejoint les rangs des Sudistes. Parmi eux plusieurs généraux (9 chez les Unionistes).

6 soldats juifs de l’Union ont été récompensés pour leur bravoure en recevant la médaille d’honneur du Congrès.

De cet article, nous pouvons conclure qu’il n’y avait pas de position spécifiquement juive sur la question de l’esclavage. D’un point de vue politique comme religieux.
Un article qui devrait remettre les pendules à l’heure : les Juifs ne sont pas systématiquement du côté des oppresseurs ou des oppressés. Après tout le judaïsme reste une question d’interprétation des textes sacrés… et de responsabilité.

 

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