Parler ou se taire?

« Il faut être avare de paroles et ne parler que lorsque cela est nécessaire. La parole est une déperdition d’énergie. Observez un bavard. Il commence par émettre une idée. S’il ne rencontre pas aussitôt l’approbation, il s’emballe, il s’énerve. En peu de temps, il atteint le sommet de la surexcitation. Il veut qu’on l’écoute, qu’on soit de son avis. Il hausse encore le ton. Bientôt, il ne sait plus ce qu’il dit. Quand il n’a plus rien à dire, il invente et tombe bien vite dans le mensonge, la calomnie, la médisance. Finalement, ses réservoirs d’énergie étant vides, il se retrouve complètement épuisé, incapable de la moindre réflexion suivie ou d’une seule parole sensée ! Les personnes qui l’écoutaient se détournent de lui. Il est vaincu par son propre bavardage. Alors, il se console en se disant qu’il parlera une autre fois, plus fort, plus haut, et qu’il finira bien par se faire entendre. Mieux vaudrait pour lui se souvenir du proverbe : « Qui veut trop prouver, ne prouve rien. » Le silence est l’attitude du sage, qui ne parle que lorsqu’il a quelque chose à dire, et ce n’est pas souvent. Il sait que la parole détruit et que le silence construit. Qu’il s’agisse du sport ou de toute autre activité, le silence total doit être observé pendant le travail. Personne ne peut à la fois parler et se concentrer. Dans le silence on récupère, il y a régénération de l’individu. La force ne s’exprime jamais dans la gesticulation ou le bavardage. L’esprit ne peut se faire entendre que dans le calme. »
Je recherche l’auteur de ce texte que j’ai lu il y a deux ans…