Territoires de l’exil juif: Crimée, Birobidjan, Argentine : extraits sur la Diaspora, l’exil et le sionisme

« Alors que les Juifs d’Israël devaient incarner le refuge et la protection des Juifs de la diaspora, la situation semble s’inverser au profit d’une politique de soutien à Israël. »

 

« Les difficultés d’Israël pour assurer sa pérennité dans le contexte moyen-oriental ne relèveraient pas d’un phénomène unique, dans lequel l’« arabité » des adversaires serait le problème, mais de l’expérience la plus récente d’une histoire longue de la territorialisation des Juifs dont l’impasse est récurrente, quel que soit le contexte culturel et géographique. »

 

« Un siècle avant le Maharal, avait considéré dans son ouvrage Hasdei Ha-Chem, qu’il fallait opérer une distinction entre la notion de diaspora (qui implique toujours la référence à une terre dont on est éloigné) et l’exil juif ; seul le peuple juif serait concerné par cette « vie hors-centre », sans territoire de rattachement. »

 

« La dispersion, en fait, libère les Juifs : elle leur permet de rester « peuple », et en même temps de transcender cette appartenance et celles des nations, et de percevoir l’unité future de l’humanité dans une diversité non pas des États-nations mais des différences nationales déterritorialisées. »

 

« La politique de l’exil est cette utopie d’un vivre ensemble déterritorialisé, l’exigence de se battre ici, et non retranché dans le mirage d’un quelconque « refuge national » « 

 

 

 

sionisme territorialiste