La lâcheté suprême des nazis face au boxeur juif, Young Perez

En octobre 1943, Victor « Young » Perez, champion de boxe juif tunisien installé en France, est arrêté puis envoyé à Auschwitz.

Sur les conseils d’un ami, Paul Steinberg, il informe les nazis de son statut de boxeur professionnel. Il espère ainsi gagner un certain respect de ses bourreaux et par conséquent être soumis à un meilleur traitement.

Mais c’est sans compter sur la perversité et la lâcheté des nazis.
S’ils permettent à Young Perez de participer à un combat, c’est pour le confronter à un boxeur allemand qu’ils espèrent voir l’anéantir. Il s’agissait non seulement d’affirmer la supériorité de leur race mais aussi d’humilier les Juifs.

Ils organisent alors un combat totalement déséquilibré entre Perez et un colosse allemand. Il faut rappeler que Perez combattait habituellement dans la catégorie des moins de 51 kilos. 
Le match se déroule devant deux milles déportés qui n’osent même pas soutenir leur représentant  par peur des représailles. À quoi bon de toutes façons, le combat est perdu d’avance compte tenu de la différence de poids.
Perez est trop petit pour atteindre aisément le boxeur allemand. Alors il est obligé de sauter pour le toucher. Pourtant rapidement, il prend la mesure de son adversaire. Il esquive, contre-attaque, frappe de plus en plus violemment. Survolté et plein de hargne, il enchaine les coups qui sont sur le point de mettre le nazi KO.
Comprenant que leur boxeur allait subir une déculottée, les allemands préfèrent arrêter le combat et déclarer un match nul entre les deux hommes.

Pour se venger, les nazis obligèrent Perez à réaliser des travaux forcés épuisants et humiliants. Un jour, alors qu’il tente de s’évader, les nazis le rattrapent et se mettent à plusieurs pour le rouer de coups.

Plus tard, en janvier 1945, alors que face à l’invasion soviétique, l’armée allemande est en déroute, les nazis organisent une longue marche en direction de l’Allemagne pour transférer les Juifs survivants dans des camps allemands. Cette marche sera terrible. Affamés, épuisés, malades, plus de vingt-mille déportés périront. Les plus résistants, pour ne pas dire les plus héroïques, surmonteront cette épreuve terrible.
Parmi eux, Young Perez.

Voyant un homme tomber devant lui, il se précipite pour l’aider à se relever.  Les tortionnaires nazis récompenseront cet acte héroïque par une rafale de mitraillettes.
Victor Perez meurt quatorze mois après sa déportation et peu de temps après la guerre.

Les nazis ont montré en plus de leur ignominie et de leur perversité  toute leur lâcheté.
Ils ont essayé de détruire Young Perez une première fois en lui opposant un homme beaucoup plus fort physiquement. 
N’y parvenant pas, ils ont dû utiliser des armes à feu pour l’achever.

La race supérieure disaient-ils ? 
Qui étaient les sous-hommes dans cette histoire ?