Névrose ou Dibbouk? psy ou exorciste?

Angoisse, dépression, mélancolie, inhibition, agressivité, malaise identitaire…
Ces maux sont fréquents chez les juifs comme les non-juifs.
L’incapacité à comprendre l’origine de sa souffrance engendre un sentiment d’impuissance d’autant plus fort. Souvent la prise de conscience de l’impossibilité de remédier à son mal-être incite à consulter un psychologue.
A l’aide de professionnels compétents, il est possible de revenir à l’origine de sa souffrance ce qui constitue une première étape vers la guérison ou un meilleur épanouissement. Dans de nombreux cas, la clé se situe dans le passé de l’individu qui a opéré un refoulement d’un ou plusieurs événements ou traumatismes.


Pourtant la psychanalyse est inefficace pour certains. Malgré un important travail d’introspection, les souffrances persistent et restent inexpliquées voire inexplicables.
Dans le judaïsme, et particulièrement dans la mythologie juive et kabbalistique de l’Europe de l’Est, est parfois évoqué le terme étrange et un peu effrayant de « Dibbouk ». Un Dibbouk (signifiant attachement) est un esprit ou un démon qui habite le corps d’un individu auquel il reste attaché. Ces âmes sont parfois malveillantes et cherchent à nuire à une personne avec laquelle elles auraient pu avoir un un conflit dans le monde des vivants. D’autres ne sont que des âmes égarées dans le corps physique d’un individu qu’elles finissent par quitter.
Dans le premier cas un Dibbouk peut être exorcisé afin que « le possédé » redevienne maître de ses actes et de ses pensées en recouvrant sa vraie identité.


Pourquoi cette parenthèse mystico-religieuse? Revenons à la vie réelle.
N’avez vous jamais ressenti une perte de contrôle liée à une incompréhension totale de soi? Le sentiment que malgré toute votre volonté, l’échec est toujours au rendez-vous. Être angoissé, déprimé, triste, colérique, sans raisons particulières?
Et si finalement toutes ces souffrances ne nous appartenaient pas mais nous étaient transmises par une entité extérieure.
Si on n’adhère pas à la grille de lecture issue de la mystique juive, on peut tout de même opérer une correspondance avec notre expérience personnelle.
Nos Dibbouks ne seraient ils pas ces personnes toxiques qui nous transmettent leurs angoisses? Nos « amis » qui se confient à nous mais en insufflant leur mal de vivre. Ou ceux qui nous pompent toute notre énergie en nous parlant de leurs problèmes et nous impliquent dans une histoire douloureuse qui n’est pas la notre. Cet entourage vampirisant pourrait bien avoir le mauvais rôle dans un film dont on a jamais souhaité être acteur. Et n’oublions pas que Dibbouk signifie « attachement ». Ceci doit peut être nous inciter à nous méfier des relations trop fusionnelles dans un contexte familial, amical ou sentimental.
Car si le Dibbouk de la mystique juive n’appartient plus au monde des vivants, les interactions avec nos proches bien que mortifères sont bien réelles…

 

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