Anniversaire de l’exécution des membres du réseau MANOUCHIAN

Ce mardi 21 février était l’anniversaire de l’exécution des membres du réseau MANOUCHIAN.
Constitué et organisé entre la fin de l’année 1942 et février 1943, le réseau Manouchian fait partie du groupe de résistance des «Francs-tireurs et partisans – main-d’œuvre immigrée »(FTP-MOI).

Composé de 23 communistes (dont 20 étrangers : espagnols, italiens, arméniens et juifs d’Europe centrale et de l’est), le réseau effectue de nombreux attentats et actes de sabotages contre l’occupant nazi.
Le réseau Manouchian tient son nom de son dirigeant : Missak Manouchian.
Antifascistes, certains comme l’italien Spartaco Fontano avaient été contraints de quitter leur pays. Communistes, d’autres comme le hongrois Emeric Glasz avaient du fuir les persécutions politiques. Juifs, d’autres encore en avaient fait de même face aux mesures antisémites. Missak Manouchian était quant à lui un survivant du génocide arménien qui avait emporté son père et sa mère (source Matthieu Lepine).

Arrêtés en novembre 1943, ses membres sont jugés lors d’un procès qui se déroule devant le tribunal militaire allemand du Grand-Paris, du 17 au 21 février 1944. 22 des 23 membres du
réseau (Olga Bancic, la seule femme du groupe, étant décapitée le 10 mai) sont condamnés à mort et fusillés le 21 février au fort du Mont-Valérien. (source: Mémoire Histoire des Républicains Espagnols de l’Yonne).

L’histoire du réseau Manouchian et le fait que la majorité de ses membres étaient des étrangers ayant fui les persécutions dans leur pays, démontrent deux choses essentielles.
C’est d’abord la preuve que les valeurs humanistes et le combat pour la liberté s’affranchissent de la notion de territoire.
Mais suivant la même logique, ces étrangers qui sont venus en France pour échapper aux ravages d’une idéologie totalitaire et meurtrière, ont finalement du lutter contre cette même idéologie au sein de ce qu’ils croyaient être la patrie des droits de l’homme. Comme un destin qui les rattrapait…

Le combat pour la liberté et contre la haine n’est pas affecté par le temps. La tyrannie quant à elle ne respecte ni frontières, ni calendrier.
Toute ressemblance avec des événements récents liés au contexte international n’est peut être pas fortuite…

 

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