Fiction : Carnage à Varsovie
L’histoire se déroule à Varsovie en 1942, pendant la guerre. Des créatures étranges, éventrées, munies de scies et de hachoirs, sèment la terreur dans la ville. Grâce au cordonnier qui joue tel une flûte qui tromperait les plus braves, ces créatures sont en mesure de prendre la ville. Ils massacrent tous les soldats allemands qui s’y trouvent et certains Polonais, quand d’autres sont épargnés. Une femme forte et sans cœur est torturée par ces monstres. Avant sa mort, elle se met à hurler toutes les horreurs passées qu’elle a fait subir à ses semblables. Les Allemands et les Polonais deviennent fous de haine et de rage et s’en prennent violemment aux monstres en leur tirant dessus, leur lançant des pierres. Ils se livrent eux-mêmes aux tortures les plus viles. Les Allemands et les Polonais deviennent des monstres humains qui rendent les monstres initiaux presque des victimes. Les rôles s’inversent, le ciel se noircit, les nuits durent 19 heures, le soleil crache des vermines comme des semences que le Diable a envoyées pour continuer ce massacre. Le sinistre ghetto de Varsovie est épargné de ces horreurs, bien qu’il contienne en lui-même d’autres horreurs. Qui sont ces créatures maintenant suppliciées ? Personne ne le sait. Pourtant, 3 jours après le massacre, d’autres créatures viennent à la rescousse, certaines parviennent à ressusciter. Et là, elles massacrent et torturent l’ensemble de la population. Les plus braves parviennent à se réfugier désespérément dans le ghetto de Varsovie, où les Juifs les accueillent et les protègent. Le ghetto est ainsi libéré : les Juifs et les braves Polonais sortent, tandis que le soleil semble s’apaiser, que le ciel devient bleu et que les créatures bourreaux de la population de Varsovie ont disparu. La ville est assagie, nouvelle, répandue de terre inquiétante mais apaisante. Des toiles d’artistes polonais tombent violemment du ciel et recouvrent l’ensemble de la ville. Des couleurs douces violentent les survivants comme pour leur infliger une transformation salvatrice. Ils sont désormais devenus des surhommes chargés de reconstruire la ville. Mais leur mission ne s’arrêtera pas là. Ils se transformeront à leur tour en monstres pour infliger des sévices et la destruction de tous les abominables de la terre. Ils se préparent, leur visage assagi et heureux commence à s’assombrir en pensant à cette future conquête douloureuse mais rédemptrice d’une humanité longtemps bafouée par le Diable et ses fidèles.