La double nationalité franco-israélienne

 

double nationalité

 

Les juifs français qui font leur Alyah acquièrent automatiquement la nationalité israélienne grâce à la loi du retour. Ils conservent toutefois la nationalité française.

Est-ce une bonne chose pour leur intégration en Israël?
Je ne le pense pas.

La nationalité française les lie à la France même après l’avoir quittée. Il est tout à fait normal que des israéliens de culture française gardent un lien avec leur pays d’origine.
En revanche, je pense que conserver des droits en France les empêche de se sentir totalement impliqués dans la vie israélienne.

Psychologiquement, ils ne se sentent plus vraiment français, mais pas encore israéliens, tout en étant juridiquement les deux à la fois.
Parfois, la nationalité française joue le rôle d’une bouée de sauvetage qui les sauverait d’un naufrage en Israël, au cas où les choses s’y passeraient mal. Les juifs peuvent toujours revenir en France en bénéficiant des avantages qui leurs sont accordés en tant que citoyen français.

La dimension spirituelle et symbolique est également importante. Pour s’intégrer dans un nouveau pays, il faut d’une certaine façon renoncer à son pays d’origine. L’abandon de la nationalité française serait une concrétisation de se renoncement.
On peut avoir une patrie d’origine et une patrie d’adoption. Mais selon moi, la deuxième doit primer sur la première.

Actuellement, la France ne retire pas la nationalité française aux juifs qui partent s’installer en Israël même si ceux-ci peuvent légalement y renoncer.
Pourquoi pas un accord entre les deux pays pour que les juifs français vivant en Israël soient déchus de la nationalité française après avoir vécu un certain temps en Israël ?
En cas de retour en France, ces juifs pourraient bénéficier de facilités pour récupérer la nationalité française et pouvoir y refaire leur vie.

L’enjeu est identitaire.
Qui suis-je?
Un français, un israélien ou un israélien d’origine française?
C’est un choix personnel qui permettra de répondre à cette question… à condition que la législation suive.