Faut-il se divertir ?

A méditer…
J’ai assisté pendant un an à des cours donnés par un rabbin loubavitch.
Il disait que les juifs devaient se méfier des loisirs, des hobbies et des occupations futiles…
Son argument par ailleurs très respectable se basait sur l’idée d’un gaspillage de temps et d’énergie au détriment du service à Dieu mais aussi du sens profond que l’on doit donner à sa vie.
Sans être entièrement d’accord avec ce Rav, j’avoue avoir été assez épaté par l’habileté de son argumentation.
En effet pour nous convaincre, il a préféré utiliser la subtilité de la langue française plutôt que la sacro-sainte Torah. Il s’est focalisé sur le mot « DIVERTIR ».
Aujourd’hui, divertir signifie s’amuser, se distraire. Pourtant la plus ancienne définition du mot est celle-ci: « action de détourner quelque chose » ou « action de détourner quelqu’un de ses préoccupations ».
On comprendra aisément le rapprochement entre l’étymologie du mot et la mise en garde du Rabbin sur le danger de se détourner de notre mission, de notre raison de vivre et bien sur de l’obéissance à Dieu.
Je pense que les non-croyants juifs ou pas, peuvent également en tirer un enseignement. Les loisirs, les distractions, les plaisirs simples ne doivent ils pas être considérés comme une pause dans une vie plus constructive et moins superficielle mais aussi plus intense: travail, études, famille, engagement politique ou associatif…?
Une pause mais peut être pas une fin en soi.