La possession d’objets par Y.Cohen
Lorsqu’on acquière des objets, on tend parfois à projeter sur eux nos problématiques identitaires. On les idéalise en les affublant de qualités que l’on n’a pas et que l’on souhaiterait avoir : beauté, richesse, modernité, jeunesse…
Autant de qualités superficielles
Mais l’objet peut avoir une fonction symbolique et être le reflet de notre identité pour nous aider à mieux nous accepter. Or beaucoup d’objets que l’on convoite sont des objets de fantasme qui ne nous correspondent pas.
Ils ne correspondent pas à notre singularité notamment car ils sont crées par d’autres. Évidemment, les objets ne coïncident jamais parfaitement à notre personnalité. C’est particulièrement le cas des objets attirants car ils nous séduisent souvent pour des mauvaises raisons : le luxe, la richesse, la modernité, la beauté…
Toutefois je pense que la possession d’objets, à l’instar des vêtements, peuvent nous aider à forger notre personnalité.
L’achat d’un objet peut correspondre à une démarche d’amélioration de soi. En s’entourant d’objets que l’on aime, on se sent mieux et il est alors plus facile de changer, d’évoluer….
Mieux vaut éviter les objets que beaucoup possèdent. Car ils nous amènent à un certain conformisme.
Rechercher plutôt les objets rares, moins connus, plus subtils…
En conclusion, l’objet peut participer aussi ben à l’épanouissement de soi par une identification à des qualités positives tout comme il peut être l’illustration du mensonge que l’on s’inflige à soi même en voulant ressembler à quelqu’un que l’on est pas.
Le matérialisme confine à l’impasse identitaire quand il s’inscrit dans une démarche consumériste.
Mais en se l’appropriant, il nous aide à nous définir et à évoluer.