Le culte du travail dans le judaïsme

Dans son livre « le néo-judaïsme », Paul Giniewski relève plusieurs passages de l’Ancien Testament qui mettent en exergue la valeur du travail et de la création dans le judaïsme. Selon l’auteur, ce sont davantage  les activités créatrices qui lient les Juifs à Dieu que le respect des commandements divins.

 

Voici quelques extraits:

« Celui qui cultive sa terre a du pain à satiété, celui qui poursuit des frivolités manque de sens. »

« Le paresseux a l’âme remplie de désirs et n’arrive à rien. L’âme des gens actifs nage dans l’abondance. »

« Tout effort sérieux donne du profit. »

« Apporter de la négligence dans son travail suffit pour être l’émule d’un champs de ruines. »

« La paresse plonge dans la torpeur ; un caractère indolent souffre de la faim. »

« N’aime pas trop le sommeil, sous peine de d’appauvrir ; aie les yeux ouverts et tu auras du pain en abondance. »

« Le goût du sommeil réduit à se couvrir de haillons. »

« Dès le matin, fais tes semailles, et le soir encore, ne laisse pas chômer ta main, car tu ignores où sera la réussite, ici ou là ; et peut-être même y aura-t-il des succès des deux côtés. »

« Ne sois pas vantard en paroles et lâche et paresseux dans tes actes. Ne sois pas comme un lion dans ta maison et faible et craintif dans ton travail. »

« Ne fais pas le sage quand tu dois travailler. Mieux vaut celui qui travaille et qui abonde en richesse. »

« Vieillis en travaillant. »

« A une pierre souillée d’immondices on peut comparer le paresseux, chacun le siffle pour son déshonneur ; à une masse d’ordure on peut comparer le paresseux, quiconque la soulève secoue la main. »

« Celui qui est dans l’aisance et celui qui travaille ont une vie heureuse. »


L’analyse de Paul Giniewski:
 

On le voit, le plan de la Providence, c’est non seulement une participation de l’homme à l’oeuvre de construction du monde, c’est la construction du monde par l’homme, dont Dieu ne fournit que le plan, l’idée, l’inspiration.
Dans cette conception de la coopération à l’oeuvre de création, de la complicité avec le créateur dans son travail de création, la tradition juive n’a jamais entrevu de source de conflit entre Dieu et l’homme.
Tandis que le christianisme s’est construit un monde régi, d’où l’homme doit être le plus absent possible, l’islam, un monde donné, où l’homme est l’hôte de l’omnipotente divinité, le judaïsme voit le monde comme l’arène ouverte à l’esprit d’entreprise de l’homme, où l’oeuvre de l’homme est plus belle même que celle de Dieu, parce que Dieu a voulu qu’il en soit ainsi. »