TRANSGRESSER ET ASSUMER

Celui qui veut devenir religieux se trouve confronté à de nombreux obstacles.
Le plus redoutable consiste selon moi à se soumettre à des commandements dont on ne partage pas les valeurs, ou qui nous apparaissent trop difficiles à accomplir.
Pour dépasser cette difficulté, on fait souvent preuve d’hypocrisie bien que celle-ci soit plus ou moins inconsciente et en tous cas très compréhensible compte tenu de l’ampleur de la tâche.
Souvent le pratiquant tente de trouver des justifications dans la Torah en faisant parfois passer ce qui est interdit pour autorisé, ce qui doit être accompli comme pas obligatoire.
Notons que ce processus est appliqué uniquement pour les commandements qui dérangent.
Pour les autres la Torah ne doit faire l’objet d’aucune contestation…
Cette relecture (pour ne pas dire falsification) se fait au nom d’une soi-disante évolution des mœurs et du caractère « multi-interprétationnel » (désolé pour ce barbarisme) de la Torah.
Nous pouvons prendre l’exemple de l’homosexualité dont certains rabbins orthodoxes ont affirmé qu’elle était finalement autorisée.
Pour ma part, n’étant pas religieux, je ne me permettrai de porter aucun jugement sur ces pratiquants qui jouent un peu avec les règles. Je suis conscient de la volonté et même du sacrifice nécessaire à une vie juive conforme à la Torah.
Transgresser un interdit ou ne pas obéir à un commandement n’est pas grave quand on l’assume et qu’on en prend toute la responsabilité.
Transgresser sciemment et presque courageusement plutôt que décréter que la faute n’en est pas une.
Accepter sa nature humaine imparfaite tout en faisant de son mieux pour s’élever spirituellement.