Alya des juifs de France: gare à la fuite!

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C’est un fait: de nombreux juifs français franchissent le pas de l’Alya. Des jeunes mais aussi des moins jeunes et des familles.
Ce phénomène ne serait pas inquiétant si les raisons de leur départ étaient claires.
Combien de juifs partent en Israël motivés par des idéaux sionistes ou religieux? Difficile à dire bien qu’ils ne semblent pas être majoritaires.
Beaucoup évoquent l’antisémitisme, la politique pro-arabe de la France, la situation économique, l’absence de perspectives en France.
Pourtant des raisons plus profondes et personnelles sont souvent à l’origine de certains départs en Israël. Échecs professionnels, ruptures amoureuses, problèmes identitaires ou carrément existentiels… Une Alya parfois plus psychologique que politique. Plus malheureuse que religieuse.
Soyons réalistes. Ceux qui fuient des problèmes personnels devront tôt ou tard y faire face en Israël ou ailleurs. Peut être qu’ils prendront une forme différente dans le contexte israélien mais le fond subsistera.
Quand on connait la dureté de la vie israélienne, seuls les français motivés par un réel sentiment sioniste ou religieux, s’épanouiront en terre promise. Ajoutons ceux qui partent avec un projet professionnel solide.
Les autres risquent de déchanter rapidement. Des témoignages d’échecs sont nombreux. Beaucoup de français opèrent un retour à la case départ, la case France. D’autres restent en Israël mais ne s’intègrent pas. Ils forment une véritable communauté française en Israël. Une vie israélienne teintée de nostalgie et parfois de rancune.
On est loin de l’exemple d’un certain Serge B, ancien militant du Betar à l’âge d’or de ce mouvement: départ en Israël, participation à la guerre du Liban, mariage et installation définitive…
Pourtant certains français font figure d’exception et peuvent redonner espoir à ceux décidés définitivement à quitter la France. Comme Lea R:  » J’ai quitté la France à 25 ans suite à de nombreux problèmes personnels: mon boulot ne me plaisait, j’avais rompu avec mon copain de l’époque et j’avais du mal à composer avec mon judaïsme. Mais je suis partie avec lucidité. Je savais que mes soucis referaient surface en Israël. Pourtant le soleil, la vie israélienne, les nouvelles rencontres m’ont donné une énergie qui m’a aidée à venir à bout de problèmes que je n’aurais jamais pu résoudre en France. »

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