Art et judaïsme

« Dans le judaïsme, la liberté suprême réside dans la maîtrise des contraintes.
Pour comprendre comment fonctionne cette proposition, prenons l’exemple de la musique, ou de la danse, ou de toute forme d’art. Pour former un pianiste virtuose, il n’y a pas d’autre voie qu’un inlassable ressassement de gammes et d’exercices techniques tous plus rébarbatifs les uns que les autres. Lorsque l’artiste a dépassé la technique, il peut, comme sans le faire exprès, atteindre la grâce. La discipline juive et son lourd carcan d’interdits ne sont pas sans analogies avec l’art. Pour cet art de vivre qu’est le judaïsme, la liberté, c’est la sublimation de la contrainte. »
J. Mergui et P. Cordier, mars 2001