Les juifs du Lycée Condorcet dans la tourmente

Superbe article consacré à la situation troublée des juifs au Lycée Condorcet pendant l’occupation.
Avec un thème qui émeut; la solidarité des élèves non juifs envers leurs camarades juifs.

 

Extraits:

 

« Par une ironie cruelle, Gustave Bloch (à gauche), le père du plus grand historien français du 20e siècle, Marc Bloch, fut le maître à l’École normale de Jérôme Carcopino (à droite), futur ministre de l’Éducation nationale de Vichy. »

blochjusqu’à la fin de l’Occupation, des juifs reçoivent tableau d’honneur et félicitations, passent le baccalauréat, apparaissent dans les palmarès; en juin 1942, un élève de Première A1 porteur de l’étoile jaune, Jean-Claude Herz, lui-même constamment prix d’excellence depuis son entrée au lycée en 1936, y remporte le troisième prix de version latine. Jean-Claude Herz qui, élève de Première A1, porta l’étoile jaune à Condorcet en juin-juillet 1942, se souvient que le lundi 8 juin, premier jour ouvrable d’application de l’ordonnance, certains élèves non juifs de sa classe portèrent une étoile jaune de fantaisie avec la mention « zazou » : ce mouvement de sympathie ne s’arrêta que sur l’intervention du proviseur.

 

« Jusqu’à la fin de l’Occupation, des juifs reçoivent tableau d’honneur et félicitations, passent le baccalauréat, apparaissent dans les palmarès; en juin 1942, un élève de Première A1 porteur de l’étoile jaune, Jean-Claude Herz, lui-même constamment prix d’excellence depuis son entrée au lycée en 1936, y remporte le troisième prix de version latine. »


« Jean-Claude Herz qui, élève de Première A1, porta l’étoile jaune à Condorcet en juin-juillet 1942, se souvient que le lundi 8 juin, premier jour ouvrable d’application de l’ordonnance, certains élèves non juifs de sa classe portèrent une étoile jaune de fantaisie avec la mention « zazou » : ce mouvement de sympathie ne s’arrêta que sur l’intervention du proviseur. »

amis des juifs

Image tirée de « Les amis des juifs », documentaire de Bernard Debord et Cédric Gruat (2006)

 

« Plusieurs témoins soulignent que, lorsqu’un groupe d’élèves incluant un juif prenait le métro entre juin 1942 et l’été 1944, tous montaient sans rien dire dans la dernière voiture, la seule où les juifs avaient désormais le droit de s’installer. »

 

Lien vers l’article intégral:

https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2006-4-page-81.htm#