Scénario fictif : La famille Rozen et les migrants

Le nom de la famille et celui de la ville ont été changés.
Scénario fictif mais inspiré de faits réels.

L’histoire s’est déroulée en 2015.

À l’époque, plusieurs villes de France s’organisaient pour accueillir des migrants.

Dans les villes bourgeoises, cela suscitait l’hostilité d’une partie de la population. Tandis que l’autre prenait la défense des migrants. 

C’était le cas à Saint-Germain-en-Laye.

Alors que la commune s’attelait à l’accueil des migrants, les habitants se déchaînaient sur les réseaux sociaux. Il y avait les pour et les contre. Tous ces gens qui s’ignoraient parfois quand ils se croisaient dans la rue, s’invectivaient sur la page Facebook de la ville. Racistes, fachos, gauchos, collabos, toutes les insultes y passaient.

Parmi les plus virulents défenseurs des migrants; une famille juive, les Rozen, un couple d’une cinquantaine d’années avec trois enfants de 10 à 15 ans.

Dans les échanges sur le web, ils réussirent à prendre le dessus grâce à leur virulence et une argumentation très efficace. Au point de faire taire plus ou moins la polémique.

Un mardi soir, vers 21h30, on sonna à la porte. C’était une dizaine de migrants. Ils insistaient pour entrer dans la villa. On leur avait dit que la famille qui habitait à cette adresse était prête à les loger. Bien sûr la famille qui ne comprenait rien refusa catégoriquement.

Les migrants commencèrent à s’énerver, le ton monta. Restés à l’extérieur et réalisant qu’ils n’étaient pas les bienvenus, ils se mirent à vandaliser la maison en jetant des pierres sur la façade.

La police dû intervenir.

Les Rozen étaient traumatisés.

Tous les migrants de la ville, y compris ceux qui n’avaient pas été chez les Rozen, furent expulsés.

Une enquête se déroula, elle n’aboutira jamais.

On se doutait qu’ il s’agissait d’un sinistre canular.
Une personne malveillante qui n’a pas supporté le soutien des Rozen aux migrants sur les réseaux sociaux, les a contacté et leur a donné l’adresse de la famille en les assurant qu’elle était disposée à les accueillir et à s’occuper d’eux.

C’était une vengeance qui a bien fonctionné. Une famille traumatisée, des migrants expulsés. Coup double…

Les bons sentiments peuvent jouer des tours…
On a moins de surprises avec les personnes mal intentionnées…